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● durant l’été 2015, je suis partie en stage chez le studio naenna, qui articule sa production autour du procédé de l’ikat et de la fabrication de teintures naturelles ● son but étant de faire perdurer les savoirs faire ancestraux thaïlandais et laotiens ●●
● là-bas j'ai été initiée au tissage sur un métier à sangle dorsale - outil ancestral - le corps faisant partie intégrante de la structure du métier-à-tisser ●●
● pendant 2 mois, j’ai également dû effectuer un travail de fond : à partir d’une ancienne photo, ou d’un ancien manuscrit, il fallait extraire le motif destiné à être tisser, puis le retranscrire de manière vectorielle sur le logiciel numérique illustrator ● des anciennes « map » aux fichiers numériques, je mettais en place une ré organisation des motifs traditionnels ● et d’une certaine manière, j’avais l’impression de garantir et d’assurer davantage de temps à la vie du motif ●●
● en constituant un conséquent classeur qui répertoriait 75 schémas de motifs provenant d'une communauté karen, une conscience à propos de la nécessité de la conservation d’une technique et de l’archivage se concrétisa ● en revenant, je me suis ainsi demandé comment je pouvais prolonger cette envie de retranscrire des ornements issus des héritages traditionnels à travers ma propre pratique ● et la question de l'appréciation et une réflexion à propos de l'appropriation se dessina également ●● ● être un point de liaison entre des recherches à propos des techniques textiles et un point de vue forcément contemporain ●● ● un premier souffle ●● une histoire de langage